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ActualitĂ© : RĂ©volte Ă  Bensmim (Province d’Ifrane)
Posté par admin le 24/4/2008 15:14:54 (1076 lectures)
Actualité


Révolte à Bensmim (Province d’Ifrane)



RĂ©volte Ă  Bensmim


Les habitants de Bensmim tentent de bloquer par tous les moyens
l’exploitation industrielle de l’eau de leur localité. Ils viennent même de
tenir tête aux forces de l’ordre et reçoivent un soutien international.
« L’eau
c’est la vie Â»
. Ce ne sont pas les habitants de Bensmim (plus de 3000)
qui diront le contraire. D’ailleurs, c’est ce qu’ils ne cessent de répéter
pour défendre la source qui étanche leur soif, irrigue leur champ et abreuve
leur bétail.


DÉFENDRE la source ? Serait-elle donc en danger ?



Les villageois sont unanimes à répondre que oui. Ils sont sur le qui-vive depuis que le Français Nicolas Antaki a obtenu en 2001 toutes les autorisations pour construire dans leur village une usine de mise en bouteille de l’eau de « leur source » en vue de la vendre dans tout le Maroc.
Un projet perçu dans le village comme une dangereuse opération de privatisation. « Cela coule de source, qui dit privatisation, dit paupérisation », affirment, à l’unisson, les chorfas de la zaouia du village. Ils sont au front de la lutte contre le projet. Avec eux, les habitants de Bensmim ne cessent de protester. A chaque fois que l’investisseur tente de lancer les travaux de construction de l’usine, ils obligent les pelleteuses à garder leur moteur à froid.
Rien que vendredi dernier, les protestataires ont dû affronter les forces de l’ordre pour empêcher les pelleteuses de démarrer. Cet affrontement a conduit à l’arrestation de cinq manifestants dont un enfant de près de treize ans. Ce dernier a été relâché peu de temps après son interpellation.
Autres personnes interpellées puis relâchées : Moulay Ali Tahiri, 70 ans et Kenza Majdoubi, une femme dans la quarantaine. Mohamed Houari et Miloud Messaouda, tous deux dans la trentaine, n’ont pas eu la même chance. Ils sont gardés en détention.
« C’est injuste », peste un militant associatif, le visage crispé. « Nous ne faisons que défendre notre source et nous sommes prêts à mourir pour cela », ajoute-t-il, menaçant. « Toutes les personnes interpellées seront traînées devant la justice », révèle-t-il, le poing fermé.
Dans le petit village de Bensmim (à 6 km d’Azrou et à près de 10 km d’Ifrane), personne ne veut croire à l’investissement et les emplois potentiels que « le projet du Français » pourraient drainer. Personne ne veut croire que mettre 100 millions de litres en bouteille en une année, comme cela a été annoncé par l’investisseur, ne risque pas de tarir la source.
Moins rassurant encore, selon les villageois, le ressortissant français agit au nom d’une société appelée « Euro-africaine des eaux » que personne ne semble connaître.
Les demandes de renseignements sur cette société et sur son projet que Le Reporter a transmises à la préfecture d’Ifrane dont relève la province de Bensmim et au directeur de l’Agence du bassin hydraulique du Sebou qui a donné son accord pour le projet sont restées sans réponse. Le genre de mutisme qui ne fait qu’attiser davantage la colère des habitants concernés.
Jusqu’à présent, les autorités locales n’ont fourni aux habitants que des explications sommaires et imprécises sur le projet. « Même quand on nous a parlé de profits possibles en faveur de la région, nous n’avons reçu aucun engagement ferme. Et puis, notre source n’est pas à vendre ! », martèle A.N. La messe est dite.

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